Bonjour le blog, ça fait un moment que je n’ai rien partagé des aventures de Mr Jo bllack.

Mon dernier article date de mai 2019. Depuis, je suis devenu ambassadeur pour AtlasGo, une société basée à San Francisco. C’est ma première expérience en tant qu’ambassadeur. En effet, cela permet d’agrandir son réseau et de faire partie d’une communauté. Je suis reconnaissant de faire partie de cette Team avec de vrais valeurs et des causes qui tiennent à cœur.

Et puis, depuis mi-juillet, je m’entraine assidûment pour le marathon de Berlin. C’est un défis de se préparer pour un marathon. Trois mois de préparation intensive à raison de 3-4 sorties par semaine. Après ces 3 mois, on en ressort grandit et avec le sentiment du devoir accompli.

Je ne vais pas trop m’attarder sur les détails d’avant course mais plus sur le marathon car c’est bien de ça dont il s’agit. Déjà participer à un marathon est une tâche ardue mais participer à un Major Marathon c’est encore autre chose. Ceci fera l’objet d’un prochain article que je nommerai: « Comment se faire plumer pour un marathon Major en 10 leçons ».

img_5546
Pour marquer le coup, j’ai acheté les Asics Metaride en bleu. J’avoue que le prix est assez fou mais elles sont vraiment confortable.

Bref, place à Berlin, à ville avant tant d’histoire et à son Marathon qui est réputé pour être le plus « rapide ». D’ailleurs, le record du monde à été établi l’année dernièr, 2018, par Eliud Kipchoge. Ce dernier, qui à l’heure où j’écris ces mots, vient de battre le record du marathon en moins de 2 heures (non homologué mais record quand même on s’en fou), voilà pour la parenthèse.

Courir un marathon. Ça peut paraître fou et impossible mais en fait non, c’est facile. Attends, non, je dis des bêtises… c’est hyper dur et surréaliste de courir une telle distance (42,195 km)! Mais vraiment, il faut être fou! On était exactement 46’983 fous cette année à Berlin. Ce chiffre ne tient compte que des coureurs. Ça aurait été difficile de tous nous mettre dans un hôpital psychiatrique à Berlin alors bon, on nous a laissé nous « dégourdir » les jambes.

img_5719
Moi et les autres fous, un dimanche matin pluvieux. On ne savait pas quoi faire alors on a couru.

Le début de la course s’est bien déroulé. La vitesse de croisière était bonne à partir du 2ème km. Avant tu ne peux pas car il y a trop de personnes et ça bouchonne à mort. Tu as beau klaxonner, tu n’auras en retour que des coups de coudes et des dépassements.

Après 5 km, je me sent bien. Je me sents intouchable et j’ai le sourire à Omar Sy. Oui, les entraînements effectués au préalable portent leur fruit. Je fais des vidéos que je poste sur Instagram en courant. Je pense que je prends la confiance. Je croise même un homme qui court avec un ananas sur la tête. Au début, j’ai pensé avoir des signes d’hallucination qui pourrait laisser penser à une déshydratation mais c’était bien réel. La preuve en image:

Je me demande s’il a finit la course sans faire tomber son ananas

Entre le 10-21 km, je fais des story sur Instagram ce qui prouve que je me sent bien et confiant voir un peu trop. Je fait le con et rigole sur les réseaux sociaux. Je pense que c’est un moyen de décompresser car au fond de moi j’étais stressé à l’idée de recontrer  le fameux mur.

Le mur définition : Le « mur du marathon » est un phénomène physiologique reconnu, rencontré le plus souvent au marathon, qui correspond à l’épuisement des réserves de glycogène, dit autrement, à une panne de carburant musculaire. Il s’agit d’une défaillance physique assimilable à un coup de pompe qui intervient subitement, sans signe annonciateur. Le coureur qui « frappe le mur » ressent une sensation de jambes coupées, telle une force qui le bloque, d’où l’expression. Il doit considérablement réduire sa vitesse, voire marcher et parfois même abandonner la course.

Tout se passe comme prévu jusqu’au 29ème km. Arrivé au 30ème km, je croise ce mur. Je lui ai dit:

  • Moi: Qui es-tu? Tu m’attendais? Je ne pensais pas te voir aussi tôt dans la course.
  • Mur: Salut toi, je m’appelle le mur. Je suis là pour te ralentir et surtout te forcer à abandonner.
  • Moi: Oui mais mur, moi je ne veux pas abandonner. J’ai payé à la sueur de mon front et de mon porte-monnaie pour être ici.
  • Mur: Tu n’es pas le premier que je croise ni le dernier. Arrête toi maintenant et allons manger une boule de Berlin.
  • Moi: Sais-tu que mon père a été maçon une grande partie de sa vie. Je vais te détruire le mur. Je sais comment faire crois moi.
  • Mur: bon, si tu le prends comme ça, je m’en vais.
  • Moi: Auf Wiedersehen, vielleicht…

Là, je caricature  mais en gros dans ma tête c’était vraiment ça. Il est là un instant mais il ne faut surtout pas rester avec lui trop longtemps. J’ai marché un moment. Je ne connaissais pas ses sensations: jambes qui tremblent, fourmis dans les pieds, sensation de ne pas être fatigué au niveau du coeur mais d’avoir les jambes qui ne répondent plus. Ainsi, c’était une nouvelle course qui commençait. Elle est loin la motivation du début comme sur ces images.

img_6224
Petite vidéo
img_6219
Wakanda forever

Je passe quasi un kilomètre à souffrir et me lamenter sur mon sort. J’ai même l’idée d’abandonner. La question du pourquoi se pose: Que se passe-t-il? J’ai fait 3 mois de préparation intensif et la c’est ridicule mais je n’arrive plus à mettre un pieds devant l’autre. Les larmes coulent sur mon visage car je sent mon rêve m’échapper. Après 10 secondes, je repense à la question: Pourquoi suis-je ici? Je voulais me prouver que je pouvais aller au bout de ce que j’avais commencé. J’y suis maintenant alors fini de pleurnicher et avance. Le marathon c’est comme la vie, c’est un combat au quotidien.

C’est ainsi que j’ai repris ma marche en avant. Chaque kilomètre était une victoire. Je ne vais pas mentir qu’entre le 31 ème km et le 38 ème, j’ai souffert comme jamais. Entre les arrêts pour m’étirer et les crampes, c’était vraiment très compliqué. Mon rêve de finir en 4h00 c’est écroulé au 35ème km quand les lièvres 4h15 m’ont dépassé. En même temps, je m’y attendais un peu vu la tournure des événements.

Il y a une chose de spéciale dans les marathons. On retrouve l’énergie dans les derniers kilomètres. A Berlin, quand je suis arrivé dans la rue qui mène à la porte de Brandebourg, je savais que la fin était très proche. Avec la ferveur du publique berlinois qui était incroyable de par ses applaudissements ainsi que par les encouragements, on se sent pousser des ailes.

img_6227
la fin est proche

Les quelques mètres qui relie la porte à la ligne d’arrivée, c’est un plaisir indescriptible. Je ne vais donc pas essayer de vous le décrire mais je vais le mettre en image ci-dessous. Il s’agit des images authentiques et non-retouchés. J’ai voulu volontairement garder « vrai » ce moment de bonheur.

A l’arrivée on est soulagé et juste trop heureux. Temps: 4h33.  Le marathon c’est vraiment une course unique. Ce que je retiens de mon premier marathon:

Un moment unique dans la vie. Une chance inestimmable de franchir la ligne d’arrivée sur les deux pieds. Des rencontres, des encouragements, des moments de peine et de doutes. La force mentale pour aller au bout de son rêve. La satisfaction personnelle.

Danke schön Berlin, ich bin ein Berlin finisher.

Il m’a fallu quasi un mois pour écrire ces quelques lignes car j’avais besoin de prendre du recul sur la course et donner mon ressentis. Je suis entré dans la grande famille des marathoniens. Berlin était le premier d’une longue série. Une chose est certaine: Son premier marathon, on ne l’oublie jamais.

img_5736
ma première médaille d’un marathon MAJOR

Merci de m’avoir lu. En remerciement, vous trouverez ci-dessous un diaporama avec des photos inédites. N’hésitez pas à commenter l’article ou via les réseaux sociaux.

Mr Jo Bllack.

Ce diaporama nécessite JavaScript.